Tchad, la rentrée scolaire ou la rentrée de colère ?

Dans quelques jours, les élèves, les étudiants et les enseignants reprendront le chemin des écoles, des instituts et des universités. Une rentrée scolaire pas comme les précédentes. Elle sera, sans doute entremêlée de colères et d’inquiétudes. D’abord sur le plan académique où les reformes se déforment et tombent de nulle part et de partout. Ensuite, les accélérations politiques qui s’opèrent en cascade pour justifier les bilans annuels du gouvernement.
 
Dans les coulisses du Ministère de l’éducation, nous apprenons que les grandes vacances sont écourtés au 15 septembre d’où la reprise de service administratives le 1^er septembre et la rentrée scolaire et estudiantine, le 15 du même mois. Les élèves et les parents qui s’attendaient à faire les inscriptions en octobre comme la tradition scolaire, seront certainement pris par surprise à le faire plutôt que prévu. Ils devront, par tous les moyens, écourter brusquement leurs séjours de vacance auprès des parents pour reprendre les chemins des écoles et universités, si les soupçons s’avèrent vraies.
« Ces mesures politiques pour remettre l’éducation tchadienne sur les rails, s’i elles s’avèrent vraies, sont administrativement, susceptibles d’être acclamées par les pédagogues mais pratiquement, la mise en œuvre serait quasiment impossible. En septembre, voire en octobre, dans certaines régions du pays, les grandes pluies menacent encore, vue l’état néant des infrastructures scolaires, les élèvent et les enseignements seront exposés aux intempéries de la saison", crache une source au sein du Centre National de Curricula. Du coté des élèves et les parents, l’ambiance reste morose. Pas un seul bip de satisfaction, surtout que les éventuelles réformes tardent à se confirmer et laisse place aux doutes.
 
Le résultat du baccalauréat cette année qui tourne autour de 18%, met de la puce à l’oreille des autorités et le gouvernement est plus que jamais excité à s’aventurier dans des éventuelles reformes dans l’éducation. Les mêmes sources au sein du Ministère, nous apprennent qu’il y’aurait des revues et les retouches dans les manuels scolaires au niveau primaire et aussi, les pédagogues et les techniciens du Centre National de Curricula (CNC) s’apprêtent à soumettre une suggestion au gouvernement, pour augmenter des horaires journalières dans les secondaires.
 
D’aucuns par contre sont optimistes. «Un changement brusque mais réaliste… » Justifie l’une des sources.